Peur de mourir mais flemme de vivre

Le livre : 

Il y a presque deux ans sortait mon tout premier livre, La vie est une corvée, qui compilait deux ans de strips autobiographiques sur Instagram. Ce livre m’a permis de quitter un job alimentaire dans lequel je n’étais pas très heureuse (litote) et de me consacrer entièrement à la bande dessinée. J’ai été bien contente de faire ce livre, et dans l’ensemble, je crois qu'il vous a raisonnablement divertis. Ce fut ce qu’on pourrait appeler une belle aventure.

Alors, aujourd’hui je remets le couvert et sors une suite sobrement intitulée : Peur de mourir mais flemme de vivre, qui compilera les strips des deux années suivantes, ainsi que quinze pages inédites. Dans ce livre il sera question, entre autres, de féminisme, d’un soupçon de politique, de thérapie, d’angoisse existentielle, d’alcoolisme et de flemme, le tout enrobé bien sûr de couleurs pastel et de blagues.

Ce second tome sera au même format que le précédent (17,5x17,5cm) et contiendra le même nombre de pages (144). Ça fait plaisir et c’est pratique à ranger dans la bibliothèque. Ayant reçu quelque 763 complaintes de gens vieux atteints de presbytie qui trouvaient que c’était un brin illisible, je me suis en revanche appliquée à écrire plus gros. 

Un petit mot à propos de la maison d’édition : 
Peut-être êtes-vous familiers·ères désormais avec le système d’Exemplaire, mais si vous ne l’êtes pas, je vais tâcher de vous l’expliquer brièvement : dans une maison d’édition classique, un·e auteur·ice touche environ 10 % de droits d’auteur. C’est-à-dire que sur un livre qui coûte 15 euros, l’auteur·ice met 1 euro et 50 centimes dans sa poche. Chez Exemplaire, l’auteur·ice perçoit plutôt autour de 30 % de droits d’auteur. Donc, sur un livre à 15 euros, il ou elle touchera presque cinq euros. Pour permettre cette distribution plus équitable des revenus, chaque personne impliquée dans la création, la distribution et la vente du livre est payée en pourcentage sur les ventes du livre, dont une bonne partie se fait sur Internet. Le système de précommande permet d’anticiper le nombre d’exemplaires à tirer, ce qui est plus écolo et évite la banqueroute.

Le défaut de ce système est qu’il risque de tuer nos ami·es les libraires ainsi que les petits commerces, me direz-vous. Mais il se trouve mon précédent livre s’est vendu quatre fois plus en librairie que sur Internet, alors je dors sur mes deux oreilles.

Si je refais un livre chez Exemplaire, ce n’est pas uniquement par appât du gain mais aussi et surtout car dans ce système, l’auteur·ice se trouve vraiment au cœur de la création de son livre, bénéficie d’une liberté totale sur le contenu et choisit avec qui il·elle travaille, quel papier il·elle souhaite utiliser, quel format lui convient le mieux, etc. Étant une grosse névrosée complètement control-freak, je peux vous dire que je ne boude pas mon plaisir. 

Pour finir, j’aimerais remercier toutes celles et ceux qui ont lu mon premier livre, qui l’ont acheté, qui l’ont offert et qui m’ont permis de faire le métier que je veux faire depuis que j’ai dix ans. À chaque fois que je paye mon loyer, je pense un peu à vous.  

J’espère que la suite vous plaira, bisous !  
 

Les goodies :

Une délicieuse planche de stickers et un ravissant briquet Ernestine

Une magnifique affiche format A4 en sérigraphie trois passages sur du bon gros papier bien épais

De sémillants dessins originaux en couleurs au format A5